A l’école, je copiais les autres. Je m’ennuyais et j’étais de ce fait assez mauvais élève, l’un justifiant l’autre peut-être. C’est plus tard que j’ai pris conscience que je ne copiais pas tant les résultats que la graphologie de mes voisins de classe, graphologie que je reproduisais assez aisément.
Aujourd’hui quand je regarde quelque chose, je me demande toujours quel serait le meilleur moyen de le reproduire. Il y a une écriture, celle de l’esprit pourrait-on dire…et puis aussi l’outil. Sur l’écriture et puis le style, paradoxalement, il est plus aisé de copier une œuvre appliquée plutôt qu’une œuvre gestuelle. Plus aisé mais plus long. C’est cette vitesse dans une œuvre qui est dure à cerner pour le copiste, et la vie propre qui se dégage de cette matière, comme la lumière du vitrail qui se diffuse et se répand entre nous et l’objet physique.